L’e-mail marketing est mort ! vraiment ?

Si vous saviez depuis combien de temps j’entends des « spécialistes » en marketing web me dire que l’e-mail marketing est mort, vous seriez halluciné !

Je dirais que la première fois qu’on me l’a dit, j’étais encore en poste chez un grand voyagiste français et on m’expliquait déjà à l’époque que les taux d’ouverture allaient chuter et que Facebook, Twitter ou Foursquare (qui y est encore ?) allaient balayer le marché. C’était il y a 12 ans.

Aujourd’hui, c’est toujours la première source de trafic sur Internet (et 80% de mes revenus).

Alors, oui : la plupart des gens qui font de l’e-mailing marketing le font tellement mal que leurs bases sont mortes. Rincées.

Mais regardons de plus près.

Les KPI d’une base rentable

Je viens de terminer un lancement. Autrement dit, j’ai envoyé au moins un e-mail par jour à toute ma base pendant 6 jours.

Quels sont mes taux d’ouverture ?

La moyenne de taux d’ouverture a été de plus de 30% pendant le lancement et la campagne a déplacé presque 900 personnes soit 11,6% de la base vers la page de vente.

Pas mal pour quelque chose de « mort« .

Et ce n’est pas un hasard, regardez la page d’avant :

Toujours pareil : sur la base entière, des taux d’ouverture à 30% et plus.

 

Et là, j’en entends certains se dire « oui mais il n’y a que 7 500 personnes » et c’est exactement le secret.

Sur cette base, j’ai recruté plus de 40 000 personnes depuis le début et, aujourd’hui, il n’en reste que 7 500.

Parce que c’est ça qui fait une bonne base : il faut toujours écrémer et enlever sans aucune pitié toutes les adresses qui ne sont pas assez actives.

La plupart des bases e-mails sont moribondes parce que ceux qui les exploitent font tout leur possible pour garder les membres dans la liste.

Entre ceux qui rendent la désinscription compliquée, voire impossible, et ceux qui y laissent des adresses inactives depuis des mois, voire des années, on trouve des listes e-mails qui ne sont plus du tout qualitatives.

Une bonne adresse est une adresse active

Garder une adresse qui n’ouvre plus vos e-mails est une triple-peine.

Tout d’abord, vous payez plus cher.

L’e-mail est bon marché puisque vous ne payez pas l’envoi mais juste la présence d’une adresse dans votre base.

Envoyer 10 e-mails par mois à 5 000 personnes ne coûte pas plus cher que d’en envoyer seulement 2 par mois (d’ailleurs, j’espère que vous écrivez régulièrement à votre base, n’est-ce pas ?)

Mais avoir 10 000 personnes dans la liste au lieu de 5 000 coûte plus cher.

Par exemple ma base de 7 500 adresses me coûte actuellement $99/mois chez convertkit (lien affilié).
Si j’avais gardé les 40 000 adresses que j’ai recrutées depuis le début de mon site, ça me coûterait $259/mois.

OK, ce n’est pas beaucoup plus cher. Mais c’est quand même plus cher.

Vous baissez votre taux d’ouverture

Vous croyez que quelqu’un qui n’a pas ouvert vos e-mails depuis 6 mois va d’un seul coup se remettre à les ouvrir ?

Oui, ça arrive de temps en temps.

Mais la réalité, c’est que ça n’arrive presque jamais en tous cas pas si vous vous contentez d’envoyer la même chose que ce qu’il n’ouvre plus depuis des semaines et des mois.

Vous finissez dans la mauvaise boîte de réception

Si quelqu’un n’ouvre plus vos e-mails, alors il y a des chances que vos e-mails soient dans une autre boîte de réception : chez gmail « promotions » ou « notifications », chez la plupart « indésirables ».

Mais ça peut encore être pire : vos e-mails peuvent ne plus arriver du tout.

Ca m’est arrivé il y a quelques années.

Free m’avait purement et simplement blacklisté : mes e-mails étaient rejetés par leurs serveurs.

Pourquoi ?

Un taux d’ouverture faible est un des plus forts indicateurs de SPAM

Quand votre e-mail arrive chez le fournisseur de mail, son contenu est analysé et il regarde aussi votre réputation.

Si vos e-mails ne sont pas beaucoup ouverts et que vous continuez malgré tout à envoyer inlassablement des courriels, alors, leur algorithme va vous considérer comme un spammeur.

Vous n’arriverez plus dans la boîte de réception ni même dans les promotions ou les notifications.

Comment garder un taux d’ouverture haut ?

En fait, c’est assez simple : écrivez surtout aux gens qui ouvrent vos e-mails.

Un internaute qui a ouvert un de vos derniers e-mails a 10 fois plus de chance d’ouvrir le prochain.

La plupart des marketeurs qui change de fournisseur d’envoi de mail font la même erreur : ils prennent leur base, l’uploade sur le nouveau serveur et balancent la sauce tout de suite.

Quand j’ai migré de chez Drip vers Convertkit, j’ai fait exactement le contraire.

J’ai d’abord extrait de Drip les adresses qui avaient ouvert des e-mails récemment (ie : dans les 2 mois) et je les ai uploadés sur ConvertKit. Il y avait 546 adresse e-mail.

J’ai envoyé un premier e-mail et j’ai créé un segment « ouvreurs » avec tous ceux qui avaient ouvert mon premier courriel.

Puis, pour les envois suivants, j’ai continué à ajouter les adresse réactives mais j’ai d’abord écrit à ceux qui avaient ouvert mon premier courriel (le segment « ouvreur ») et, 3 heures après, j’ai envoyé à tout le reste de ma base (il y avait 1 300 e-mails à ce moment-là).

Enfin, j’ai uploadé toute ma base et j’ai envoyé, toujours le même message, au 6 400 autres adresses.

Résultat :

J’ai pris tous les « ouvreurs » de ces courriels et je l’ai ajouté à mon segment « ouvreurs ».
Pour chaque nouveau courriel, j’ai d’abord envoyé un exemplaire à mes ouvreurs puis au reste de ma base.

Avec des taux d’ouverture de 60% et plus, les fournisseur d’e-mail m’ont apprécié et ont distribué largement mes courriels :

J’ai fait ça pendant un mois.

C’est non seulement la bonne méthode pour changer de fournisseur d’e-mail, mais c’est aussi la méthode que je vous conseille si vos taux d’ouverture sont faibles (en-dessous de 25%).

  1. Faites un segment avec tous ceux qui ont ouvert un e-mail au cours des 2 derniers mois
  2. Envoyez votre prochain mail d’abord à ce segment
  3. Puis, 3 heures plus tard, au reste de la base
  4. Renouvelez l’opération pendant un mois

Et ceux qui n’ouvrent plus ? J’en fais quoi ?

Eh bien, vous devez avoir une campagne spécifique pour les relancer une dernière fois et leur demander s’ils veulent continuer avec vous.

S’ils ne répondent pas : supprimez-les. POINT.

Vous ne devez pas faire de sentiment : oui ça vous a coûté de les recruter, mais, là, actuellement, ça vous coûte triplement de les garder.

 

En conclusion

Ne laissez pas tomber l’e-mail marketing parce que certains marketeurs veulent vous vendre d’autres supports.

L’e-mail a encore de beaux jours devant lui si vous savez le gérer correctement.

C’est le dernier support gratuit où vous pouvez contacter vos clients sans devoir repasser à la caisse : le ROI est monstrueux.
Lors de mon dernier lancement sur cette base, j’ai fait 4 000 €. J’ai dépensé $99.
ROI : 450%.

Quel support dit mieux ?

 

PS : Si vous voulez essayer un sender simple et performant à un coût largement accessible, alors jetez un oeil à ConvertKit (lien affilié)

 

2 réflexions sur “L’e-mail marketing est mort ! vraiment ?”

    1. Le plus simple, c’est d’avoir un tunnel spécifique à la capture d’adresses.
      Quelque chose de simple :
      1- Une landing page qui propose quelque chose en échange de l’e-mail (on appelle ça un « Lead Magnet » ou aimant à prospects)
      2- Une page de remerciement où on propose un truc payant (histoire de ne pas payer la pub pour rien).

      Regardez ça : https://cf.marketeur-numerique.fr/le-systeme-ultime-de-publicites-efficaces-et-rentables-sur-facebookktr01is1

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *